CQO (Conseil Qualité Odontologique) ne manquera pas le rendez-vous annuel des chirurgiens-dentistes. Le congrès de l’ADF rassemble chaque année 15 000 à 20 000 praticiens et la prochaine édition se tiendra au Palais des Congrès de Paris, du 23 au 27 novembre. L’occasion de revenir sur la création de l’ADF et sur ses missions.
50 ans d’actions au service de la profession
Les CDF (Chirurgiens-dentistes de France), la SFE (Société française d'endodontie) l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire) ou encore l’UNECD (Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire), sont quelques-uns des membres de l’ADF qui regroupe plus d’une vingtaine d'organismes et associations évoluant dans l’univers de l'odontologie. Avec environ 30 000 adhérents sur les 40 000 chirurgiens-dentistes opérant sur le territoire, l'ADF est un acteur majeur de la profession en France.
Naissance du mouvement et création de l’ADF
L’introduction, en France, d’un plan d’études en sciences odontologiques indépendant de la médecine est relativement récente. La première école dentaire voit le jour à Lyon en 1897. Paris imite la capitale des Gaules l’année suivante avec l’ouverture d’une école dentaire privée. La nécessité d’asseoir la profession de chirurgien-dentiste et d’en réglementer les diplômes n’en devient que plus prégnante. Au fil des décennies, les frontières de l’Art dentaire se dessinent et l’enseignement se spécialise, mais il faudra attendre la réforme de 1968 pour impulser la création des facultés de chirurgie dentaire autonomes dès 1970.
L’ADF est officiellement créée la même année avec la signature de 21 associations professionnelles à représentation nationale. Cette création s’inscrit alors dans la suite logique des états généraux de la profession, tenus 2 ans plus tôt, avec l'élaboration par 800 représentants de la « charte de la revendication professionnelle ».
Premiers congrès et actions pour la formation continue des professionnels
Le premier congrès de l’Association dentaire française a lieu en 1972. Au cours des décennies suivantes, l’ADF orchestre la création de spécialisations, comme celle de l’orthopédie dento-faciale, de diplômes, à l’image du diplôme national de chirurgie buccale, et définit dès 1998 les grands axes d’action pour la structuration d’une démarche de qualité :
- qualité des soins et santé dentaire ;
- contrôle de la qualité ;
- mise en œuvre ;
- coût.
Les années 2000 s’ouvrent sur le lancement du site du Congrès de l’ADF et la publication des 6 recommandations de la pratique dentaire, avec la mise à disposition d’un outil d’auto-évaluation. En 2004, l’ADF signe une convention de coopération avec la Haute Autorité de Santé (HAS) pour la promotion de la qualité des soins dentaires, suivie en 2010 par une convention pour favoriser les bonnes pratiques de la chirurgie dentaire.
Plusieurs actions en faveur de la formation continue sont menées en parallèle, initiées par la signature en 2000 d’une lettre cadre qui organise la formation continue odontologique entre l’ADF, le Conseil National de l’Ordre des chirurgiens-dentistes et l’Université. En 2015, un organisme indépendant, le Conseil national professionnel (CNP) prend en charge le contrôle de la formation continue. Tout récemment, en 2019, l’ADF participe à la création du Conseil national professionnel des chirurgiens-dentistes (CNP-CD) pour le pilotage de la formation continue de la profession.
Accompagner, Défendre, Former
Avec ces trois mots d’ordre, l’ADF est au plus près des chirurgiens-dentistes pour apporter des réponses concrètes aux interrogations quotidiennes comme aux grands défis de la profession.
Alors que la crise du Covid-19 bat son plein, l’ADF met à disposition des professionnels un « guide des jours d’après » pour les accompagner vers la sortie de crise. L'émission télévisée Question Expresso avec l’ADF est aussi l’occasion de répondre à des interrogations très spécifiques : ressources humaines, santé financière du cabinet, dispositifs d’aides… Le guide pratique est rapidement devenu une référence et l’ADF poursuit son travail d’information autour des thématiques centrales de l’ère post-covid comme la question du traitement de l’air en cabinet dentaire.
L’ADF représente la profession auprès des partenaires nationaux et porte sa voix à l’étranger. Elle œuvre également pour la défense de la santé bucco-dentaire en France. « Pas de santé sans santé bucco-dentaire », c’est le leitmotiv rappelé par le président de l’UFSBD. L’Union française pour la santé bucco-dentaire, membre de l’AFD, a partagé son nouveau programme d’action axé sur la prévention dentaire pour tous, l'inscription systématique de la visite annuelle dans le parcours santé des Français et la confirmation de la place centrale du chirurgien-dentiste dans la prise en charge globale des patients.
Prendre en charge les personnes âgées, adapter la prescription pour limiter le risque d'antibiorésistance ou encore rester au fait des protocoles de collage et de restauration en dentisterie… Toutes ces thématiques sont abordées par le Développement Professionnel Continu (DPC), obligatoire depuis le 1er janvier 2013. L’ADF propose des outils de formation aux chirurgiens-dentistes avec des plateformes de dialogue en direct et des publications régulières qui viennent enrichir la base d'information sur les sujets techniques et les dernières évolutions du métier.
Le Congrès 2021 de l'ADF
L’édition 2021 du Congrès de l’ADF se tiendra au Palais des Congrès de Paris, du 23 au 27 novembre. Au programme, des séances dynamiques et participatives autour de thématiques davantage centrées sur l’omnipratique que sur les spécialités. Christian Moussally, qui assure la direction scientifique du prochain congrès, confie que cette approche reflète davantage le quotidien des praticiens qui viennent se former au Congrès de l’ADF.
L'événement est d'autant plus attendu qu’il intervient après une longue période de mise à l’arrêt. L’occasion pour les chirurgiens-dentistes d'échanger en personne avec les différents intervenants et de partager leurs expériences de terrain. Les experts retenus sur cette édition cumulent pour la plupart une approche hospitalo-universitaire et libérale. Une complémentarité recherchée pour satisfaire les attentes d’un public d'omnipraticiens.
