Un processus de stérilisation des DM sous contrôle
Les dispositifs médicaux sont définis par l’Article L 5211-1 du Code de la santé publique. Les chirurgiens-dentistes et les employés en cabinets dentaires font partie des professionnels amenés à manipuler et à recycler les DM à usage unique et à effectuer les retraitements sur les DM réutilisables (DMR).
Classification des DM
Les DM sont classés par type d’acte et selon le niveau du risque infectieux qui dépend du type de tissus biologiques entrant en contact avec les dispositifs. Les DM les plus à risque sont ceux qui pénètrent le système vasculaire et les cavités stériles. Ces dispositifs présentent un « haut risque » infectieux et leur traitement requiert soit un usage unique, soit une stérilisation et à défaut une désinfection de haut niveau. Les DM destinés à entrer en contact avec les muqueuses ou une peau affectée sont classés dans la catégorie « semi-critique » et représentent un risque médian d'infection, encadré par un processus de désinfection de niveau intermédiaire. Lorsque le contact ne concerne qu'une peau intacte, ou en l’absence de contact, le dispositif est classé « non critique » et son traitement est jugé suffisant avec un processus de désinfection de bas niveau.
Exigences de traitement du matériel
Les étapes du traitement diffèrent ensuite selon l’état à atteindre : état stérilisé ou état désinfecté. Pour la stérilisation, les DM sont pré-désinfectés sur place, immédiatement après l'utilisation. Ils sont ensuite lavés grâce à une machine ou manuellement. Après l’éventuelle phase d'inactivation des prions, les dispositifs médicaux sont rassemblés afin de recomposer le plateau, le conteneur ou le sachet. La stérilisation se fait dans un stérilisateur en respectant la nature thermosensible ou non du DM. La désinfection reprend les grandes étapes de la stérilisation, mais son action se limite à la destruction de certains micro-organismes, là où la stérilisation agit sur toutes les variétés de micro-organismes. Autre différence, pour la simple désinfection l’état atteint n’est pas protégé par un emballage disposé avant traitement, comme cela est le cas pour la stérilisation.
Une fois la nature du traitement identifiée, celui-ci doit pouvoir être réalisé dans des conditions optimales, à savoir : dans un environnement affichant un niveau d’asepsie suffisant et à l'abri du risque de contamination par les liquides biologiques.
Comment organiser la salle de stérilisation ?
L’espace doit offrir des conditions optimales en termes de circulation, d’hygiène et d’asepsie et autoriser la création des différentes zones dédiées à chaque étape du traitement des DM réutilisables.
Le matériel mis à disposition dans la salle de stérilisation
Toutes les personnes présentes dans la salle de stérilisation doivent utiliser des équipements de protection individuelle (EPI) afin de réduire le risque d’infection croisée. Les masques, les gants, les lunettes, les calots, les blouses et tabliers, ont pour but de réduire le risque infectieux par contact indirect.
Zones spécifiques et sens de circulation
La disposition des lieux doit permettre une circulation du sal vers le propre sans risque de contamination.
La zone de récupération des déchets et DMR doit offrir les premiers éléments nécessaires à leur recyclage et leur pré-traitement (trempage, pré-désinfection). Dans cette zone l'utilisation des EPI est incontournable.
La zone de conditionnement comprend la soudeuse et permet le stockage temporaire des instruments emballés avant leur passage au stérilisateur.
La zone de stérilisation : au terme du processus, les DMR emballés sont marqués pour assurer leur traçabilité et doivent être manipulés à l’aide de gants propres.
La zone de stockage est destinée à conserver les DMR jusqu’à leur prochaine utilisation. Cet espace est situé en zone propre.
Traçabilité de la stérilisation des DM : les logiciels adaptés
CQO, Conseil Qualité Odontologie, propose une application unique de traçabilité de la stérilisation, compatible avec tous les logiciels et stérilisateurs du marché : e-stéricode. Son interface tactile et intuitive est rapidement prise en main par le personnel du cabinet médical. Ses fonctionnalités couvrent la traçabilité du lot, la traçabilité patient complète, celle des matériaux laissés en bouche et comprennent également la gestion des stocks. Le marquage des sachets et cassettes est simplifié et sécurisé par la réalisation d'étiquettes affichant les données recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS), les intitulés et numéros de lots notifiés à la charge par un assistant identifié. Avec la traçabilité au lot, toutes les informations de l’étiquette sont automatiquement copiées vers les fiches patients.
La solution H+ Désinfection est mobilisée à l'étape de pré-désinfection des DM réutilisables, thermorésistants ou thermosensibles. Les renseignements relatifs au produit sont enregistrés et permettent la traçabilité obligatoire dans le cadre des mesures sanitaires recommandées par la HAS. Tous les mouvements sont archivés par l’application de traçabilité et facilement consultables avec la création de tableaux d’affichage hebdomadaires. La réalisation et la consultation de l'archivage est également simplifié pour la validation de composition des cassettes avec la solution T+ Cassettes, qui complète le dossier de traçabilité de stérilisation e-stéricode.